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C’est précisément à ce moment que les jardiniers expérimentés sortent leurs sécateurs et scies d’élagage. Non pas pour “faire joli”, mais pour préparer le printemps et éviter les dégâts que peuvent causer le vent, le gel ou les branches malades.
Certains arbres profitent particulièrement d’une taille d’automne. En les entretenant avant l’hiver, on favorise leur santé, on limite les risques de casse et on assure une reprise vigoureuse à la belle saison.
Sommaire
Pourquoi élaguer avant l’hiver ?
L’élagage d’automne, quand il est bien dosé, permet à l’arbre de cicatriser tranquillement avant les grands froids.
Les plaies de coupe se referment mieux lorsque la sève descend et que la croissance est ralentie.
Tailler à cette période, c’est aussi prévenir :
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la chute de grosses branches fragilisées par le vent ou la neige,
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la propagation de maladies dues aux bois morts,
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et la déformation de la ramure qui peut gêner la floraison ou la fructification.

Mais attention : tous les arbres ne s’élaguent pas à l’automne. Certains doivent être laissés tranquilles jusqu’à la fin de l’hiver.
Voici ceux que les professionnels recommandent de tailler avant les premiers gels, pour un jardin plus sûr et un redémarrage optimal au printemps.
1. Le pommier – pour une récolte régulière
Les pommiers forment vite des branches enchevêtrées qui se gênent entre elles. En automne, juste après la récolte, une taille légère permet d’équilibrer la ramure sans affaiblir l’arbre.
L’objectif n’est pas de tailler sévèrement, mais de :
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retirer le bois mort et les branches cassées,
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couper les rameaux qui se croisent,
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et éclaircir le centre pour laisser passer la lumière.
Cette aération limite les risques de tavelure et prépare les nouvelles pousses à fructifier l’année suivante.
Les professionnels évitent de raccourcir les jeunes branches à cette saison : la vraie taille de fructification se fait en février, mais l’entretien d’automne est un geste préventif essentiel.
2. Le cerisier – pour prévenir les maladies du bois
Le cerisier est souvent sujet à la gommose, une maladie qui fait suinter la sève et affaiblit l’arbre.
Une coupe avant l’hiver, sur temps sec, permet de supprimer les branches malades avant que le froid ne favorise les champignons.
Les jardiniers coupent toujours au ras d’une fourche ou d’un départ sain, sans laisser de moignon, pour éviter que l’humidité ne s’y installe.
C’est aussi l’occasion de retirer les drageons (pousses au pied de l’arbre) qui pompent inutilement la sève.
Un cerisier bien aéré et allégé résiste mieux aux gelées et repart avec vigueur au printemps.
3. Le noisetier – pour éviter l’envahissement
Très vigoureux, le noisetier pousse en tous sens et finit par s’épaissir au point de s’étouffer lui-même.
Une taille avant l’hiver est idéale pour garder une belle forme et stimuler la production de noisettes.
On supprime les vieilles tiges âgées de plus de 5 ans et on garde une dizaine de branches principales bien espacées.
L’idée est d’obtenir un arbuste aéré, en forme de corbeille, où la lumière pénètre jusqu’au cœur.
Les professionnels en profitent aussi pour couper les tiges mortes au ras du sol.
Une fois régénéré, le noisetier repart fort au printemps et produit des noisettes plus grosses et plus nombreuses.
4. Le saule – pour éviter les cassures
Le saule pousse vite, parfois trop vite. Ses longues branches, gorgées d’eau, deviennent fragiles et se brisent facilement sous le poids du vent ou du givre.
C’est pourquoi les jardiniers taillent ce géant dès l’automne, avant les tempêtes hivernales.
L’élagage consiste à raccourcir les branches les plus longues et à éliminer les rameaux qui descendent vers le sol.
On garde une structure équilibrée et dégagée, capable de résister aux rafales sans se fendre.
Pour les variétés pleureuses, la taille se fait de manière plus douce : on garde la forme arrondie tout en éclaircissant l’intérieur pour éviter l’humidité stagnante.
Ce geste prévient les champignons et assure une belle repousse de rameaux souples et élégants au printemps.
5. L’érable – pour un feuillage éclatant
L’érable, notamment le célèbre érable du Japon, mérite une attention particulière en automne.
C’est à cette période que la sève redescend, rendant les coupes moins stressantes pour la plante.
Les pros interviennent pour enlever les branches mortes ou trop basses et maintenir une silhouette harmonieuse.
Sur les jeunes sujets, on peut aussi supprimer les pousses concurrentes qui déséquilibrent le tronc.
Cela favorise la circulation de l’air et prévient les attaques de cochenilles ou de pucerons au printemps.
Un érable bien taillé en automne garde un port élégant et une ramure solide, prête à offrir un feuillage flamboyant dès les premiers jours d’avril.
