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9 octobre 2025
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9 octobre 2025Pendant des années, la fameuse consigne de “19 °C dans la maison” s’est imposée comme la référence du confort responsable. On la retrouve dans les campagnes d’économie d’énergie, dans les manuels d’habitat durable, et même dans les recommandations officielles.
Mais sur le terrain, entre la sensation de froid pour certains et la surchauffe pour d’autres, la réalité est plus nuancée. Car la température idéale dépend bien plus du logement et de la manière dont on chauffe que d’un simple chiffre affiché sur le thermostat.
Sommaire
- 1 19 °C : un repère, pas une règle absolue
- 2 Ce que le corps perçoit vraiment
- 3 Les vraies fourchettes de confort selon les pièces
- 4 L’humidité : un facteur souvent oublié
- 5 Le rôle déterminant de l’isolation
- 6 Le ressenti varie aussi selon les personnes
- 7 La température ressentie, plus importante que celle affichée
- 8 Les nouveaux modes de chauffage changent la donne
- 9 Conclusion
19 °C : un repère, pas une règle absolue
L’idée des 19 °C vient des études menées dans les années 1970, à une époque où l’énergie devenait chère et où l’isolation des logements était très variable.
Ce seuil visait surtout à limiter la consommation de chauffage sans compromettre la santé des occupants.
Mais dans les faits, cette température n’est pas universelle : elle peut convenir à une maison bien isolée, mais devenir inconfortable dans un logement ancien ou mal ventilé.
Le corps humain ne perçoit pas seulement la température de l’air. Il ressent aussi la température des parois, du sol et du taux d’humidité ambiant.
Ainsi, une pièce à 19 °C avec des murs froids semblera bien plus fraîche qu’une autre à 18 °C où tout rayonne doucement de chaleur.
Ce que le corps perçoit vraiment
Notre confort thermique repose sur un équilibre entre la chaleur produite par le corps et celle reçue de l’environnement.
Quand les surfaces autour de nous — murs, sol, meubles — sont froides, le corps perd de la chaleur par rayonnement, d’où la sensation de courant d’air ou de “froid qui vient du mur”.
Inversement, si les parois sont tièdes, on peut se sentir parfaitement à l’aise même avec une température d’air plus basse.
C’est pour cette raison que les systèmes de chauffage par rayonnement (murs ou planchers chauffants) offrent un confort supérieur à température égale : ils réchauffent les surfaces plutôt que l’air, ce qui stabilise les sensations.

Les vraies fourchettes de confort selon les pièces
Les spécialistes du bâtiment et les thermiciens s’accordent aujourd’hui sur des températures adaptées à chaque usage :
-
Pièces à vivre : entre 19 et 21 °C, selon l’isolation et la présence de sources de chaleur naturelle.
-
Chambres : autour de 17 à 18 °C, pour favoriser le sommeil et éviter l’air sec.
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Salle de bain : 21 à 23 °C pendant l’usage, puis 18 °C suffisent.
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Cuisine : souvent chauffée naturellement par les appareils, 18 °C suffisent largement.
Ces chiffres ne sont pas des obligations mais des repères : dans une maison très bien isolée, 18 °C peuvent offrir la même sensation de confort que 21 °C dans une habitation ancienne.
L’humidité : un facteur souvent oublié
Le taux d’humidité influence énormément la perception du chaud et du froid.
Un air trop sec (inférieur à 35 %) accentue la sensation de froid car l’évaporation cutanée s’accélère. À l’inverse, un air trop humide rend la chaleur lourde et étouffante.
L’idéal se situe entre 45 et 55 % d’humidité relative.
Dans cette zone, la chaleur est mieux répartie, la respiration plus facile et la peau moins irritée.
Les plantes d’intérieur, les humidificateurs naturels (bols d’eau près des radiateurs) ou un simple séchage de linge dans la pièce peuvent aider à maintenir cet équilibre.
Le rôle déterminant de l’isolation
Dans une maison mal isolée, la température idéale doit être plus élevée pour compenser les pertes.
Mais cela ne fait qu’alourdir la facture.
Une bonne isolation des murs, des combles et des fenêtres permet de réduire les besoins de chauffage tout en stabilisant la chaleur.
Une pièce à 18 °C bien isolée procure souvent plus de confort qu’une autre à 21 °C où les murs rayonnent le froid.
C’est pourquoi il est souvent plus pertinent d’investir dans l’isolation que dans un chauffage plus puissant.
Le ressenti varie aussi selon les personnes
Nous ne sommes pas tous égaux face au froid.
L’âge, le métabolisme, l’activité physique ou même l’alimentation modifient la perception de la température.
Une personne âgée ou frileuse aura besoin de 1 °C de plus pour ressentir le même confort qu’un jeune actif en mouvement.
Le rythme de la journée joue aussi un rôle : le matin, le corps est plus sensible aux variations ; le soir, la fatigue accentue la sensation de froid.
C’est pour cela que de plus en plus de thermostats “intelligents” adaptent automatiquement la température selon l’heure et l’occupation de la maison.
La température ressentie, plus importante que celle affichée
La température idéale n’est donc pas un chiffre fixe, mais une combinaison entre chaleur rayonnée, humidité, circulation d’air et confort personnel.
Un simple changement de rideaux, un tapis ou un panneau isolant derrière un radiateur peuvent parfois améliorer la sensation de chaleur sans toucher au thermostat.
De même, baisser la température d’un degré tout en améliorant la répartition de la chaleur permet souvent de garder le même confort tout en réduisant la consommation d’environ 7 %.
Les nouveaux modes de chauffage changent la donne
Les technologies récentes ont profondément modifié la notion de confort thermique.
Les murs et planchers chauffants, par exemple, diffusent une chaleur douce et constante, sans assécher l’air.
Les pompes à chaleur adaptent automatiquement la puissance à la température extérieure, limitant les à-coups.
Même le simple fait d’installer un thermostat connecté permet de mieux gérer les plages de chauffe selon la présence des habitants.
On chauffe uniquement quand c’est utile, et la température reste stable sans gaspillage.
Conclusion
La vérité, c’est qu’il n’existe pas une température parfaite pour tous les foyers, mais une zone de confort qui dépend de nombreux facteurs : isolation, type de chauffage, humidité, style de vie et ressenti personnel.
Plutôt que de viser un chiffre unique, il vaut mieux observer ses sensations, ajuster pièce par pièce et optimiser l’environnement.
Une maison bien conçue, équilibrée et correctement isolée offrira toujours une chaleur plus agréable à 18 °C qu’une autre à 21 °C mal régulée.
La clé n’est donc pas de chauffer plus, mais de chauffer mieux.
Et dans une maison où chaque degré est justement dosé, on découvre vite que le confort ne se mesure pas qu’au thermomètre.
