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Sommaire
Le cresson alénois : un champion de la rapidité en hiver
Souvent associé aux jardinières de rebords de fenêtre d’autrefois, le cresson alénois mérite largement son retour. Il pousse très vite, même lorsque les températures chutent, et se contente d’un sol frais, légèrement enrichi en compost. Semé en novembre, il donne déjà de jeunes feuilles tendres en décembre ou en janvier, selon le climat.
Ses feuilles au goût poivré réveillent les assiettes hivernales : salades, omelettes, tartines rustiques. Elles apportent aussi une bonne dose de vitamines, particulièrement appréciée en saison froide. Inutile de sortir les outils : on sème à la volée, on tasse légèrement et on garde le sol humide. On récolte ensuite au fur et à mesure, en coupant au ras du sol.
Un légume idéal pour les petits espaces
Même sans jardin, on peut semer du cresson alénois en jardinière sur un balcon, voire en petite caissette dans la cuisine. Dès que la terre n’est plus prise par le gel, il repart. Cela en fait un compagnon fiable pour l’hivernage du potager, un petit tapis vert discret mais généreux.
Le chou perpétuel : une valeur sûre d’autrefois
Le chou perpétuel, souvent appelé chou Daubenton, était courant dans les potagers familiaux. Sa force : il ne meurt pas après la récolte et repousse année après année. Semé en fin d’automne, il s’enracine lentement pendant l’hiver, puis démarre vigoureusement dès les premières douceurs de février ou mars.
Ses feuilles se cueillent au fur et à mesure, comme des épinards. Leur texture tendre et leur goût doux en font un ingrédient parfait pour les plats mijotés, les quiches, les poêlées de légumes. Il supporte de très basses températures sans protection particulière et apprécie surtout les sols qui ne restent pas détrempés.

Pourquoi novembre est la période idéale
Contrairement aux semis de printemps, ceux-ci n’ont pas besoin de chaleur pour germer ou se développer rapidement. Ils profitent simplement de l’humidité ambiante et des températures fraîches. Leur croissance lente crée des plants résistants, capables d’affronter les gelées et de décoller naturellement dès le retour du soleil.
Dans un potager vivant, ces légumes remplissent un rôle précieux : ils gardent le sol actif, limitent l’apparition d’adventices et offrent des récoltes à une période où les légumes frais se font plus rares.
Astuces pour réussir vos semis de novembre
Un sol léger, un arrosage raisonnable et une exposition lumineuse suffisent. Pour le chou perpétuel, un paillage léger est utile afin de protéger le collet du froid tout en laissant circuler l’air. Cet apport de matière organique profite aussi à la vie du sol, essentielle au bon développement des racines.
Le cresson alénois, lui, apprécie surtout l’humidité. Une petite plaque de verre ou un voile anti-froid favorise une levée homogène, mais ce n’est pas obligatoire.
Un potager qui produit même en saison froide
Ces deux cultures redonnent du sens au potager d’hiver. Elles demandent peu, s’installent facilement et récompensent le jardinier patient. D’un côté, un feuillage tendre et vitaminé rapidement disponible ; de l’autre, une plante robuste qui nourrit la famille plusieurs années de suite. À l’heure où l’on cherche des variétés adaptées au climat changeant, leur résistance naturelle impressionne.
Semer en novembre n’est pas un défi réservé aux jardiniers chevronnés. C’est aussi l’occasion de renouer avec des pratiques anciennes, tournées vers la simplicité et la durabilité. Le cresson alénois et le chou perpétuel rappellent qu’un potager vivant ne s’arrête pas en automne. Avec un peu d’anticipation, ils offrent une récolte saine, locale, et surtout régulière, à une époque où l’on pense parfois que le jardin dort encore.
